Appel à contribution : Mourir au château (Xe-XXIe siècle)
Description
L’association des Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord consacrera son colloque annuel, qui se tiendra comme chaque année depuis plus d’un quart de siècle à Périgueux, au thème mourir au château (Xe-XXIe siècle). Ce choix impose d’envisager une typologie des trépas liée au cadre châtelain, capable d’évoluer dans la longue durée. Le château peut être le lieu de décès « ordinaires » mais aussi de morts violentes, précipitées, imprévues, accidentelles ou préméditées, voire d’assassinats. Afin de limiter le nombre des exemples qui ont fait des châteaux d’ultimes refuges ou des repaires de violences intérieures ou extérieures, on pourrait retenir les endroits précis où se déroulent ces morts : cachots, douves et ponts-levis, cuisines, chambres, escaliers.
L’Association des Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord consacrera son colloque annuel, qui se tiendra comme chaque année depuis plus d’un quart de siècle à Périgueux, au thème Mourir au château. Ce choix impose d’envisager une typologie des trépas liée au cadre châtelain, capable d’évoluer dans la longue durée. Le château peut être le lieu de décès « ordinaires » mais aussi de morts violentes, précipitées, imprévues, accidentelles ou préméditées, voire d’assassinats. Afin de limiter le nombre des exemples qui ont fait des châteaux d’ultimes refuges ou des repaires de violences intérieures ou extérieures, on pourrait retenir les endroits précis où se déroulent ces morts : cachots, douves et ponts-levis, cuisines, chambres, escaliers. Le cinéma serait une illustration parfaite de cette partie du prochain colloque, sans oublier l’archéologie…
Concernant l’« ars moriendi », tellement mis en valeur à la Renaissance, comment s’est opéré le passage de la mort héroïque sur le champ de bataille, à la manière de Bayard, à la mort seigneuriale à la manière de Brantôme, de Montaigne et de tant d’autres dont les exemples peuplent la littérature, des Mémoires aux romans ?
En amont de ce passage de la mort, seront à étudier les pratiques attachées aux testaments (témoins, notaires, moment et lieu), aux dernières volontés et aux successions : soit une partie juridique qui devrait intéresser des historiens du droit et qui traverse les siècles. Bien des exemples sont capables d’illustrer ce thème sans retenir exclusivement les seules exceptions d’héritiers déshérités ou de captations d’héritages par des intrus et, surtout, des intruses. Cette mort préparée suppose le choix d’un ordonnancement funéraire, au sein du château, avec l’accompagnement des familiers, des serviteurs, des domestiques, des tenanciers. Un rôle particulier est souvent dévolu aux pauvres, dans un cadre de charité et de piété, revivifiées par le concile de Trente.
En aval des décès châtelains, les cérémonies des enterrements et les pratiques d’inhumation au château (chapelle castrale) ou à proximité sont une occasion de réunions familiales, de rassemblements des gens du château et des paroissiens alentours. Les pratiques de conservation des corps, les techniques d’embaumement peuvent solliciter l’attention.
Au delà du cérémonial, il convient d’envisager l’édification de tombeaux, de nécropoles, de chapelle castrale, la rédaction d’épitaphes, la confection de stèles et autres monuments funéraires présents dans le château ou dans son parc pour perpétuer le souvenir des défunts. L’ancienneté des sépultures est un gage de celle des lignages. Plus généralement, on s’interrogera sur la périodisation du choix des lieux de sépulture : à l’inhumation dans la seigneurie-parc du château et sol de l’église paroissiale-, succèdent dans le cours du XIXe siècle la pratique d’un enclos séparé dans le cimetière communal et l’urbanisation des sépultures dans les cimetières citadins.
Modalités de participation
Les propositions de communications (environ 1500 signes), accompagnées d’une brève biobibliographie de l’auteur.e doivent être adressées
au plus tard le 30 janvier 2020,
par voie électronique, en format Word à Dominique Picco, secrétaire des Rencontres. : dominique.picco@u-bordeaux-montaigne.fr, et Juliette Glikman, secrétaire adjointe, juliette.glikman@orange.fr Ou par voie postale à Dominique Picco, Université Bordeaux-Montaigne, UFR humanités, Département histoire, Campus universitaire, 33607 Pessac
Comité scientifique
- Anne Marie Cocula, professeur d’histoire moderne université Bordeaux-Montaigne
- Alain Blanchard, MCF histoire moderne, université de Limoges
- Roger Baury, MCF histoire moderne université de Lille
- Frédéric Boutoulle, professeur d’histoire médiévale université Bordeaux-Montaigne
- Claude-Isabelle Brelot, professeur d’histoire contemporaine université Lyon2
- Patrick Clarke de Dromentin, docteur en histoire moderne
- Joelle Chevé, historienne et journaliste
- Michel Combet, MCF histoire moderne ESPE Aquitaine
- Jean-Marie Constant, professeur d’histoire moderne université Le Mans
- Annie Dom, ingénieur de recherche université Bordeaux-Montaigne
- Sylvie Faravel, MCF histoire médiévale université Bordeaux-Montaigne
- Juliette Glickman, docteur en histoire
- Robert Herin, professeur de géographie Université de Caen
- Philippe Loupès,professeur d’histoire moderne université Bordeaux-Montaigne
- Christine Mazzoli-Guintard, MCF HDR histoire médiévale université de Nantes
- Michel Pernot, directeur de recherche au CNRS
- Dominique Picco, MCF histoire moderne université Bordeaux-Montaigne
- Josette Pontet, professeur d’histoire moderne université Bordeaux-Montaigne
Lieu : Salle Montaigne - L'Odyssée (Nouveau théâtre de Périgueux)