Séminaire de l’ENS : Archéologie funéraire ou archéologie de la mort ? La notion de sépulture

Article publié le 21 janvier 2016 | Catégorie(s) : Formations

L’archéologie funéraire livre depuis les premières recherches au XIXe s. d’abondants vestiges, des objets bien entendu, mais aussi des aménagements excavés destinées à recevoir et protéger les restes inhumés ou incinérés du défunt, enterré seul ou non, ainsi que les monuments qui et les signalent. Les tombes, parfois isolées, étaient le plus souvent groupées au sein d’ensembles familiaux comme le suggère le nombre relativement restreint de tombes des nécropoles celtiques du premier et second âge du Fer. L’accès à la nécropole paraît cependant avoir été limité à des groupes relativement privilégiés. Les restes humains découverts dans les sanctuaires et les habitats montrent la variété de traitement réservé aux défunts.
Si les données sont abondantes, les études consacrées à ce sujet sont également extrêmement nombreuses et les approches variées. Dans le cadre du séminaire, nous nous intéresserons plus spécialement aux méthodes développées pour répondre aux interrogations posées par la recherche actuelle : les études interdisciplinaires en liaison avec les sciences comme la chimie et la biologie (l’ADN, les caractères discrets, les isotopes tels le Strontium), qui offrent aux archéologues et anthropologues de nouveaux outils pour la connaissance des populations anciennes, les techniques d’imagerie numérique 3D et photogrammétrie, les analyses spatiales, les études de genre et leur implication pour l’analyse idéologique des ensembles funéraires, etc.

Conférence de Bruno Boulestin dans le cadre du Séminaire de Protohistoire celtique 2015-2016 de l’équipe AOROC (UMR 8546)

Date : vendredi 05 février 2016

Lieu : Ecole Normale Supérieure - 45, rue d'Ulm 75005 Paris. Salle F de 10h à 13h

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